Gérard Pettiti

En 1985, à l’occasion de mes premières expositions, j’ai rencontré Édouard PIGNON, le grand peintre coloriste, ami de PICASSO et des Surréalistes. Grâce à lui, j’ai compris qu’un peintre, à l’opposé de peindre ce qu’il voit, n’a de bonne raison qu’à peindre ce qu’il ne voit pas mais aspire à voir. 

Je suis rester fidèle à ce credo; mon travail a évolué dans le sens de la purification des formes et des couleurs : le traitement privilégie l’impact visuel et sensible. Mon tout est une quête de l’identité humaine, un reflet de notre société qui passe obligatoirement par la négation de la perspective – véritable cage sociale. 

Ainsi, alors qu’aujourd’hui, la production et la commande en arts plastiques, oscillent entre les réponses à des problématiques collectives, étatiques ou corporatistes et marchandes; il me semble que la gageure – pour un plasticien – serait de retourner à une esthétique plus humaine, intime; qui puisse échapper aux vertus restrictives du « décoratif » ou de la « personnalisation en plus-value artistique »

Transversale, pluridisciplinaire, la création d’art – en tant que confrontation – doit trouver sa voie entre les consumérismes pops ou élitistes. 

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